L’ambassadrice américaine à l’ONU : dénigrer Israël, « c’est terminé » !

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En février dernier, Nikki Haley dénonçait déjà « l’obsession anti-israélienne ».

La nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU, Nikki Haley, a promis lundi devant l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee), le premier lobby américain pro-israélien, que le « dénigrement » de l’Etat hébreu aux Nations unies était « terminé ».

Haley est la représentante à l’ONU de l’administration du président Donald Trump, lequel avait vilipendé en décembre son prédécesseur Barak Obama pour n’avoir pas opposé son veto à la résolution 2234 du Conseil de sécurité dénonçant les implantations israéliennes dans les territoires palestiniens.

Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis s’étaient abstenus et avaient laissé passer un texte à l’ONU, en raison de leur frustration à l’égard de leur allié israélien sur l’échec du processus de paix.

Pour Nikki Haley, cette résolution onusienne votée juste avant la fin de l’année civile sous l’administration sortante de Barak Obama a été « un coup de pied dans le ventre ressenti » aux Etats-Unis.

« Tout ce que je peux vous dire, c’est que tout le monde aux Nations unies a peur de me parler de la résolution 2234 », a affirmé l’ambassadrice, sous un tonnerre d’applaudissement de la conférence annuelle de l’AIPAC.

« Et je veux qu’ils sachent que, certes, c’est arrivé, mais que cela n’arrivera plus », a-t-elle promis, avant de lancer devant des délégués enthousiastes: « L’époque où l’on dénigrait Israël, c’est terminé ».

Une résolution très contestée

En février dernier, Nikki Haley dénonçait déjà « l’obsession anti-israélienne » et affirmait qu’elle ne laisserait pas le Conseil de sécurité cibler Israël avec des condamnations unilatérales.

Mais alors que la résolution 2234 exhortait l’Etat hébreu à cesser toute activité de construction dans les implantations, « aucune mesure en ce sens n’a été prise » ces trois derniers mois, avait dénoncé vendredi l’émissaire de l’ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Nikolaï Mladenov.

De fait, Israël a procédé en janvier à cinq annonces d’extension d’implantations portant sur plus de 6.000 logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Après des propos de campagne très pro-israéliens, le président Trump avait reçu mi-février le Premier ministre Benyamin Netanyahou et lui avait demandé de « freiner un peu les constructions ».

Republican Presidential candidate Donald Trump meets Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu at Trump Towers in New York City, September 25, 2016
GPO

Trump avait toutefois semblé prendre ses distances avec la « solution à deux Etats », le principe de référence de la communauté internationale pour tenter de trouver une issue au conflit. Haley et d’autres diplomates américains avaient par la suite tenté de tempérer les déclarations du président.

De son côté, Netanyahou, qui s’exprime chaque année par vidéoconférence devant l’AIPAC, a réaffirmé qu' »Israël n’avait pas d’ami plus cher que l’Amérique et que l’Amérique n’avait pas de meilleur ami qu’Israël ».

Il a également partagé sa « hâte d’accueillir chaleureusement en Israël et spécialement à Jérusalem » le nouvel ambassadeur des Etats-Unis David Friedman, un avocat juif favorable à la construction des implantations et au déménagement de l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem.

I24 (avec agence)

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