Deux poids, deux mesures : Arbel demande des règles comme celles appliquées en faveur de Mandelblit

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Le ministre de l’Intérieur Arbel a envoyé une lettre au médiateur concernant les manifestations qui se déroulent près de chez lui. « Il y a actuellement des manifestations à 5 mètres de la fenêtre de ma maison tandis que les manifestations contre le médiateur Mandelblit se sont déroulées à 400 mètres de son domicile sur la place Goren. Je demande un traitement similaire,  » écrit-il.

Be’hadré ‘Harédim

Le ministre de l’Intérieur Moche Arbel a envoyé ce soir (jeudi) une lettre au conseiller juridique du gouvernement Gali Beharev Miara et écrit : « Il y a actuellement des manifestations à 5 mètres de la fenêtre de ma maison alors que les manifestations contre l’ombudsman Mandelblit étaient repoussées à 400 mètres de sa maison à place Goren. Je demande un traitement similaire »…

Arbel a ouvert sa lettre et a écrit : « Comme vous le savez bien, à partir de novembre 2016 et pendant un an, puis en 2019 et en 2020, plusieurs dizaines de manifestations ont eu lieu contre votre prédécesseur en exercice, l’avocat Avichai Mandelblit, à place Goren à Petach Tikva. Les manifestations étaient initialement situées près de la maison privée de l’avocat Mandelblit, mais après environ deux mois, la police, avec le soutien des conseils juridiques du gouvernement, a décidé d’interdire la poursuite des manifestations juste à côté de la maison et de les déplacer à Goren Square, une place publique située à 400 mètres de la maison de l’avocat Mandelblit. Une requête déposée contre cette décision et demandant d’organiser les manifestations près de la maison privée a été rejetée (Haute Cour de justice 1983/17 Naftali c. Procureur général). Plus tard, la question du lieu de la manifestation ainsi que d’autres questions ont de nouveau été portées devant la Cour suprême, qui a approuvé la poursuite des manifestations sur la place Goren (Haute Cour de justice 6536/17 Mouvement pour la qualité du gouvernement en Israël contre la police israélienne) », a-t-il écrit.

Arbel a ajouté et écrit : « A cette heure même, une manifestation a lieu à environ 5 mètres de la fenêtre de ma maison, une maison partagée avec de nombreux autres locataires. Il n’y a pas besoin d’en dire beaucoup sur la grande difficulté de maintenir un ménage normal dans la routine et une vie normale dans une maison avec de petits enfants sur fond de manifestations de masse à quelques mètres de là, certainement quand ce sont des manifestations à répétition qui perturbent le quotidien des petits enfants. C’est du fait de ces difficultés que les manifestants ont été évacués de la maison du procureur Mandelblit.

« On notera également que la directive du procureur général numéro 3.1200 « Liberté de manifestation » stipule à propos d’une manifestation devant le domicile d’une personnalité publique qu' »un lieu où la manifestation se tient devant le domicile privé de la personnalité publique… on craint que la manifestation ne vise pas à respecter la liberté d’expression… mais principalement à exercer une pression indue sur lui en le harcelant dans son domicile privé. Ceci, dans une tentative de le forcer à prendre des décisions qui, selon son meilleur jugement, ne servent pas l’intérêt public auquel il est obligé… En raison de cette considération, ainsi que de la considération du droit à la vie privée de la personnalité publique dans sa résidence privée et la prévention des nuisances et des perturbations de sa propre routine et de celle de sa famille, la Cour suprême a statué qu’il existe une interdiction de manifester à proximité de la résidence privée d’une personnalité publique. »

Arbel déclare dans sa lettre : « Le destin a fait son chemin et ma maison est également située à environ 400 mètres de la place Goren, à la même distance que la maison du procureur Mandelblit. La maison de l’ancien conseiller juridique est à l’est de la place et ma maison à l’ouest. Malgré des appels répétés à la police pour qu’elle se conforme à sa propre politique et à la politique de l’avis juridique du gouvernement, on m’a répondu par la négative.

« Je ne crois pas que la conseillère juridique du gouvernement prêtera la main à une distinction inappropriée et pour permettre une conduite différentielle dans un cas aussi clair et précis, je demanderais dans ces circonstances qu’il soit ordonné à la police de déplacer également les manifestations près ma maison à Goren Square comme cela a été fait dans le cas de l’avocat Mandelblit. »

Le jeu est lancé : à votre avis, quelle sera la suite de cette demande légitime ?

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