Le « Ramadan – mois du Jihad », n’empêchera pas le Hamas de tuer des Juifs

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Ceux qui ont cru que le Hamas cherchait à obtenir un cessez-le-feu avant le Ramadan se sont fait des illusions. Tout au long de leur histoire, les musulmans ont utilisé le Ramadan pour faire la guerre. Ainsi, pendant le Ramadan 2016, deux cousins palestiniens, Mohammed et Khalil Mukhamara, ont tiré sur les badauds du marché Sarona de Tel Aviv, tuant quatre Israéliens et en blessant 40 autres. Photo : Des bénévoles de l’organisation « Zaka – Identification, Extraction et Sauvetage » nettoient le sang sur la scène de l’attentat terroriste du marché de Sarona le 8 juin 2016. (Photo de Lior Mizrahi/Getty Images)

Les médiateurs internationaux et les dirigeants de la planète, y compris le président américain Joe Biden, espéraient conclure un accord de cessez-le-feu entre Israël et le groupe terroriste Hamas soutenu par l’Iran, avant le mois sacré islamique du Ramadan, qui commence le 10 mars.

Le 5 mars, Biden a laissé entendre que faute de cessez-le-feu d’ici le Ramadan, bien des problèmes pourraient surgir. « L’approche du Ramadan rend nécessaire un cessez-le-feu – si nous nous retrouvons dans des circonstances où cela continue pendant le Ramadan… Israël et Jérusalem pourraient devenir des zones très, très dangereuses », a-t-il déclaré aux journalistes à Washington.

De telles déclarations reposent indubitablement sur l’hypothèse très fausse que les musulmans ne font pas la guerre, ni n’engagent de conflits armés pendant ce mois de jeûne. En réalité, c’est le contraire qui est vrai. Comme le rapporte le New York Times : « Tout le monde sait que les actes nobles commis pendant le Ramadan génèrent des récompenses plus importantes … »

« Pendant le mois sacré du Ramadan », indique la fatwa 1566/10013/L=1431, « les mérites sont mieux encore récompensés ».

Ces déclarations occidentales, mal informées, font l’impasse sur le fait que le Hamas et tous les autres groupes terroristes palestiniens n’ont jamais hésité à utiliser les fêtes juives pour faire la guerre, monter des attentats terroristes et assassiner des civils. Le 7 octobre 2023 était à la fois un Chabbat et le dernier jour de la fête de Souccoth. Ne parlons même pas de la guerre déclenchée un jour de Kippour en 1973 par l’Égypte et la Syrie.

Le Hamas et d’autres groupes terroristes palestiniens profitent depuis longtemps du Ramadan pour mener des attaques terroristes contre Israël.

La branche militaire du Hamas, les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, ont même publié un article intitulé « Ramadan – mois du Jihad, des combats et de la victoire sur les ennemis ».

Pendant le mois de jeûne du Ramadan, a affirmé le Hamas, « le guerrier du Jihad étudie l’Islam le jour et part défendre sa patrie, la Palestine, la nuit ».

L’article fait surtout référence à la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas, qui avait eu lieu en partie pendant le Ramadan. « Ce mois a concrétisé d’exceptionnelles victoires islamiques », affirme l’article qui ajoutait que « la résistance palestinienne, principalement les Brigades al-Qassam, a fait preuve d’héroïsme sur le champ de batailles et des plus impressionnantes qualités de martyre ».

En 2022, le site Internet du Hamas publiait : « Nous saluons le mois béni du Ramadan, le mois du jihad, du martyre et des grandes victoires. »

En mai 2021, la chaîne qatari Al-Jazeera, porte-parole des Frères musulmans et du Hamas, a publié sur son site Internet un article intitulé « Mois du Jihad et des victoires : comment la résistance palestinienne a fait du Ramadan une saison d’attaques et de victoires ». L’auteur, Adnan Abu Amer, professeur palestinien de sciences politiques à l’Université Al-Ummah de Gaza, a énuméré une longue série d’attaques meurtrières perpétrées par les organisations terroristes palestiniennes – contre des soldats et des civils, y compris des attentats-suicides – pendant le Ramadan.

Pendant le Ramadan 2017, trois terroristes – membres du clan Jabarin d’Umm al-Fahm, une ville arabe israélienne– ont assassiné deux agents de la police des frontières israélienne dans l’enceinte de la mosquée al-Aqsa (Mont du Temple) à Jérusalem.

Un an plus tôt, toujours pendant le Ramadan, deux cousins palestiniens, Mohammed et Khalil Mukhamara, ont tiré dans la foule du marché Sarona à Tel Aviv, tuant quatre personnes et blessant 40 autres.

Pendant le Ramadan 2015, un terroriste palestinien a attaqué au couteau deux policiers israéliens près de la porte de Damas, dans la vieille ville de Jérusalem.

Dans son article précité, Abu Amer rappelle que la guerre de 2014 entre Israël et le Hamas a coïncidé avec le Ramadan et a servi de modèle aux groupes de résistance car elle avait mis en valeur « les actes héroïques les plus marquants de toute l’histoire de la Palestine et de la résistance contre l’occupation ».

Selon Amer :

« Chaque année, au début du Ramadan, les branches militaires des différentes factions de la résistance palestinienne font un sort particulier à ce moment qui voit les combattants du jihad prier le jour et défendre leur patrie palestinienne la nuit. C’est un mois marqué par d’exceptionnelles victoires musulmanes. Et c’est toujours en cette période que la résistance a mené [ses] actes d’héroïsme et de sacrifice les plus impressionnants. La résistance a pris coutume d’intensifier son activité pendant le Ramadan. L’atmosphère du Ramadan augmente la volonté de sacrifice ; la dimension religieuse et psychologique de ce moment est ressentie par tous les résistants. »

En 2021, le Hamas et le Jihad islamique palestinien, un autre groupe terroriste de Gaza soutenu par l’Iran, ont tiré des roquettes sur Israël pendant le Ramadan. Au cours de ce Ramadan, les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est se sont révoltés, ont brûlé des pneus, jeté des pierres, tiré des feux d’artifice et se sont affrontés avec les policiers et les soldats israéliens. Les Palestiniens ont également scandé des slogans à la gloire des dirigeants terroristes du Hamas.

Tout au long de l’histoire, les musulmans ont profité du Ramadan pour faire la guerre à leurs ennemis. Cinq batailles islamiques historiques ont eu lieu au cours du mois de Ramadan : la bataille de Badr, la conquête de la Mecque, la bataille de Tabuk, la bataille d’Amin Jalut et la bataille de Hattin.

Les non-musulmans comme Biden craignent que le Ramadan soit un moment de violence et d’effusions de sang. Les groupes terroristes palestiniens en revanche, ont, durant cette période, un goût renforcé pour le terrorisme et l’assassinat des Juifs.

En 2002, alors que 250 personnes célébraient le traditionnel Séder de Pâque dans la salle à manger du Park Hôtel de Netanya, une ville côtière israélienne, Abdel Basset Oder, un kamikaze palestinien déguisé en femme, est entré dans la salle à manger avec une valise contenant de puissants explosifs. La bombe a tué 30 civils et en a blessé 150 autres. Certaines des victimes étaient des survivants de la Shoah ; la plupart étaient des personnes âgées (70 ans et plus).

Les groupes terroristes palestiniens ont démontré depuis longtemps qu’aucune fête – musulmane ou juive – ne les arrête, lorsqu’il s’agit d’assassiner les Juifs. Ceux qui croient que le Hamas cherche à obtenir un cessez-le-feu avant le Ramadan se font des illusions. Ceux qui s’inquiètent du caractère sacré de ce mois de l’année devraient écouter ce que disent les terroristes eux-mêmes : le Ramadan accroît leur désir de faire couler le sang juif.

Bassam Tawil est un Arabe musulman basé au Moyen-Orient.

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