Repose en guerre, Raïssi : le franc-parler de Caroline Fourest

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Intransigeance du nouveau Président iranien, Ebrahim Raïssi.
Caroline Fourest

Il prétendait régir le Ciel et l’invoquait sans cesse pour gronder. Sa rage pouvait devenir orage, mais voilà que le Ciel l’a rappelé à plus d’humilité. Raïssi est mort, et l’horizon s’éclaircit.

À terre, tombé de haut, l’homme qui se croyait sacré n’était qu’un corps sans ailes, lourd comme de la viande, que des ours et des loups ont probablement dévoré. Nous n’allons pas pleurer. Gardons nos larmes pour les familles décimées et toutes les vies qu’il a dévastées. Personne, à part des monstres et quelques stipendiés, ne peut regretter cette tache ayant pesé de toute son ombre sur l’humanité. Ceux qui croient à l’enfer le savent bien au chaud pour tout le sang versé. Ce vieil homme au turban rabougri, la tête farcie de haine, le corps engoncé dans sa robe noire, ne manquera pas à notre ère, contrairement à Mahsa, à Nika, et à toutes les dissidentes solaires fauchées à l’aurore de leur vie. Si toutes les femmes suppliciées, pour un voile mal porté, une idée qui dépassait, pouvaient se transformer en houris, la longue nuit de Raïssi ne serait pas aussi douce qu’imaginée, plutôt un long tourment, où chaque coup porté, chaque balle tirée, chaque centimètre de chair envahie, chaque souffrance infligée lui serait rendu en guise d’équité. Repose en guerre, Raïssi.

Bien sûr, nous aurions aimé le voir arrêté et jugé pour crimes contre l’humanité, comme Netanyahou le sera peut-être pour crimes de guerre (NDLR : !). Les démocrates rendent des comptes, les tyrans jamais. Ils se serrent les coudes pour grimper au sommet de montagnes de crânes et s’y maintiennent en agitant leurs matraques. Un exploit sordide. Et pourtant, il se trouve des alliés pour applaudir, et même de sinistres idiots pour en vouloir aux démocraties qui se défendent. Puisque aucune Cour pénale internationale n’allait se pencher sur le cas Raïssi, il fallait ce coup du sort pour qu’un cerveau malade excitant le Hamas, le Hezbollah, les bassidjis, les pasdarans et tant de ces forces obscures cesse enfin sa parade morbide. Le régime, lui, n’a pas fini de nuire. Avec l’affreux Poutine, qu’elle fournit en armes et en drones, la République islamique des salauds va continuer à empoisonner toute la région et bien au-delà, jusqu’à nos portes.

À cause d’elle, de son venin et de son hubris, l’Ukraine saigne, le Liban se meurt, l’Irak vit sous emprise et Israël sous une pluie de roquettes. Alors oui, il était temps qu’une des têtes du serpent roule. En un éclair, une chute d’hélicoptère, elle s’est écrasée, et le monde respire mieux. Mais la chute d’un homme ne suffira pas à défaire cet étau mortifère. Telle une chimère, une armée de sicaires est prête à prendre la relève. Et bien sûr, il reste l’autre gâteux enturbanné, le guide gaga et pervers. Mais à partir de ce jour, il ne pourra plus se croire au-dessus du Ciel, ni lui ni ceux qui vont devoir se battre pour lui succéder. Tandis que la jeunesse iranienne ne fera que naître et renaître, le régime vit son crépuscule. L’âge le guette, son destin l’attend. Et sur son lit de mort, il entendra crier : « Femmes, vie, liberté ». 

JForum.fr avec www.franc-tireur.fr

1 Commentaire

  1. j’ai les preuves que c’est bien les services secrets d’Israël qui sont derrière le crash : le temps était mossad et le pilote s’appelait Eli Koptair

    ce sont surtout nos idiots utiles islamo-gauchistes qui le pleurent avec leurs copains du hamas, hezbolah, isis, …

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