Une lettre de maires à Netanyahou pour exprimer leur refus de financer les écoles orthodoxes !

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Les maires se sont prononcés contre le financement de l’éducation orthodoxe ; le député Ya’akov Asher (ainsi que l’ensemble des députés orthodoxes) les a interpelés leur demandant de se rétracter.

Les maires se sont prononcés contre le financement de l’éducation orthodoxe alors que cela a été convenu dans les accords de coalition • Le président de la commission de l’intérieur a répondu : « Le devoir d’un maire est que chaque enfant soit égal à ses yeux, qu’il soit riche ou pauvre, orthodoxe ou laïc ».

JDN – Illustration : shutterstock

La mise en place du 37e gouvernement israélien s’accompagne de nombreuses vagues d’incitation contre les orthodoxes. Aujourd’hui (dimanche), ce sont les chefs de nombreuses autorités en Israël, y compris ceux qui appartiennent au parti Likoud, qui ont publié une lettre inhabituelle et populiste affirmant que l’éducation orthodoxe allait bénéficier d’un traitement préférentiel par rapport à l’éducation laïque. Les chefs des autorités ont ajouté et annoncé qu’ils ne coopéreraient pas en la matière au sein des établissements d’enseignement sous leur responsabilité, le président de la commission de l’intérieur les a durement attaqués ce soir.

Dans la lettre originale des maires, il était écrit, entre autres, que « nous avons suivi avec inquiétude les accords de coalition qui ont été signés il n’y a pas si longtemps, dans le cadre de l’élaboration des orientations de base du 37e gouvernement, en matière d’éducation Dans ces accords, il y a des exigences concernant le gouvernement local – les obligations de financement imposées aux autorités locales et portant atteinte à leur autonomie administrative – d’une manière qui conduira à un préjudice dans la gestion, la supervision et la budgétisation des services d’éducation pour nos résidents où qu’ils se trouvent est une chose que nous ne pouvons pas accepter. »

« Les autorités locales sont les « autorités locales de l’éducation », dont le rôle est de maintenir, conjointement avec l’État, les établissements d’enseignement officiels dans leurs zones, et de fournir ces services éducatifs à leurs résidents âgés de 3 à 18 ans. Nous nous opposons à l’élargissement de la « loi Nahari », qui oblige les autorités locales à budgétiser les établissements d’enseignement qui ne sont pas des établissements d’enseignement officiels dans leurs domaines respectifs. La loi de Nahari, d’emblée, contredit le principe de base de la non-implication des autorités locales en matière d’éducation dans le système éducatif informel. La reconnaissance des établissements d’enseignement non officiels (y compris l’octroi de licences aux établissements exemptés) est effectuée par l’État, et par conséquent, l’État doit budgétiser ces établissements », ont-ils ajouté.

Selon eux : « Nous n’accepterons pas de favoriser une population plutôt qu’une autre, tout en contournant les considérations de la collectivité et du responsable de l’académie en vertu de la loi, dans la création d’équipements adaptés aux habitants de la collectivité. Nous nous opposons à l’établissement d’obligations de construction pour les établissements d’enseignement non officiels, sans que la condition de la construction soit approuvée par l’autorité locale. Déjà aujourd’hui, il y a un énorme manque de salles de classe dans les établissements d’enseignement formel, et les autorités locales sont tenues proposer des solutions créatives afin de fournir des bâtiments dans lesquels les étudiants de l’éducation formelle peuvent étudier. »

Le président de la commission de l’intérieur, membre de la Knesset Ya’akov Asher (judaïsme de la Torah), qui est bien conscient de ce qui se passe dans le domaine de l’éducation orthodoxe et dans le domaine des autorités en Israël, a vivement réagi à la lettre en question, après que plusieurs maires aient déjà réussi à retirer leur signature sur la lettre envoyée ce matin.

« En tant qu’ancien chef d’une autorité dans une ville qui avait également des populations différentes (il était maire dans un quartier de Bené Brak), je n’accepte en aucun cas votre lettre », a vivement attaqué Asher. « Le devoir d’un maire est que chaque habitant et chaque enfant de sa ville soient égaux à ses yeux, dans chaque investissement budgétaire de la commune et dans toute autre ressource, qu’elle soit riche ou pauvre, qu’elle soit orthodoxe ou laïque. Rétractez-vous de la lettre et clarifiez votre engagement total en faveur de l’égalité entre les résidents », a-t-il ajouté.

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