Les jours sont comptés, pour les Juifs d’Amsterdam

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Amsterdam

Il y a une quinzaine d’années à Amsterdam, des Juifs pratiquants ont commencé à se plaindre auprès du gouvernement local et de la police de harcèlement verbal et physique dans des quartiers habités presque exclusivement par des migrants musulmans.

Le seul politicien d’Amsterdam qui a été vraiment choqué par un tel essor était un marocain ethnique appelé Ahmed Marcouch. Il a proposé un certain nombre de mesures concrètes pour lutter contre l’antisémitisme croissant des musulmans.

Aucune des mesures proposées n’a été mise en place.

La police disait avoir sa propre méthode pour résoudre le problème des incidents anti-juifs. Leur méthode : ils n’ont pas essayé d’appréhender ou d’arrêter les coupables. Ils n’ont rien fait.

Au lieu de cela, ils ont dit aux Juifs de cacher leur appartenance ethnique ou de partir.

Les Juifs sont partis.

Pas de Juifs, pas d’attaques contre les Juifs, le problème était résolu.

De nos jours, la vie publique des Juifs d’Amsterdam n’existe plus. Les Juifs pratiquants se sont retirés dans des quartiers au sud de la ville. Quand ils vont au-delà de ces petits quartiers, ils cachent leurs signes distinctifs.

Oui, soixante-dix ans après la fin de l’Holocauste, les Juifs d’Amsterdam cachent de nouveau le fait qu’ils sont juifs. Et pour tout dire, personnes ne s’en soucie.

Car les Juifs, après tout, sont un fardeau.

  • Cela coûte cher de protéger leurs bâtiments,
  • Leur présence provoque la communauté musulmane croissante,
  • En terme électoral, ils ne pèsent rien,
  •  Et comme ils sont une minorité non intéressante idéologiquement, la gauche les méprise : les défenseurs des droits de l’homme n’ont aucun bénéfice politique à retirer de leur soutien.

Pire encore : le plus gros problème avec les Juifs, c’est qu’ils soutiennent Israël.

Et la haine d’Israël est un facteur d’union entre la gauche régressive et répressive, les (nombreux) musulmans, et les antisémites autochtones. Ce n’est pas la taille du pays qu’ils détestent, c’est son existence même. Pour eux, le sionisme est comme le nazisme, et Israël est encore pire que l’État islamique.

En 2018, il y aura des élections locales. Selon les pronostics, la majorité des voix ira probablement aux partis antisionistes.

Que se passera-t-il alors pour les Juifs d’Amsterdam soutenant l’Etat d’Israël ?

Il est inquiétant qu’il y ait eu des attaques verbales et physiques contre des manifestants pro-israéliens et encore plus inquiétant que la police n’ait rien fait contre ceux qui incitent à la haine de ces Juifs. Et l’on retrouve la même indifférence dans d’autres pays européens. Même si les attaques ont été filmées, et qu’ils connaissent les noms des auteurs, la police ne fait rien.

A Amsterdam, il existe une règle pour la participation du public aux réunions du conseil municipal : tout le monde peut s’exprimer pendant trois minutes.

L’un des manifestants pro-israéliens qui a été agressé physiquement a profité de cet espace d’expression. Les membres du parti politique qui devrait devenir le premier parti local après les prochaines élections, se sont levés et sont partis quand il a commencé à parler.

Je me souviens d’un article paru dans un quotidien national rédigé par l’un des dirigeants d’une plateforme «antiraciste». Il a écrit que les sionistes étaient des traîtres et qu’ils devaient être jugés pour trahison. Beaucoup de participants du nouveau conseil municipal de l’année prochaine à Amsterdam seront d’accord avec lui.

Oui, le temps est compté pour les Juifs d’Amsterdam.

Ils feraient bien de se souvenir que les Hollandais aussi ont l’habitude de trahir les Juifs.

Traduction © Oksana Zvirynska pour Dreuz.info.

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