L’anti-américanisme et ses conséquences

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 PAR GUY MILLIÈRE

La haine et le mépris envers les Etats-Unis sont une constante culturelle et politique en France depuis des décennies.

Des livres entiers ont été consacrés au sujet, et montrent que cette haine et ce mépris étaient présents dès l’époque de la Révolution française. Thomas Jefferson, qui fut le premier ambassadeur des Etats-Unis en France, et qui était à Paris en 1789, a rapporté de France des anecdotes savoureuses et consternantes sur le sujet.

Les choses se sont rarement améliorées ensuite quand bien même de grands penseurs libéraux ont été l’exception à la règle (Alexis de Tocqueville, Raymond Aron, Jean-François Revel), et il semble que plus les Etats-Unis ont avancé vers la puissance, plus l’anti-américanisme est monté en puissance dans l’atmosphère française et y a embrumé les esprits.

  • La France aristocratique du dix-neuvième siècle voyait dans les Etats-Unis un pays de gueux et de rustres.
  • Les socialistes et les communistes y ont vu le pays du capitalisme horrible et triomphant, puis celui de « l’impérialisme ».
  • L’extrême droite y a vu un pays cosmopolite et métissé.
  • Les gaullistes n’ont cessé de se conduire de manière arrogante et ingrate vis-à-vis des dirigeants américains et ont imaginé que l’arrogance et l’ingratitude leur donnait un air supérieurement intelligent.

Au temps où Ronald Reagan était Président, la France avait François Mitterrand, et j’entendais dire sans cesse que Ronald Reagan était un idiot et un acteur de série B : bien que j’aie traduit, annoté et préfacé ses écrits personnels, c’est toujours ainsi qu’on le présente, et on ignore avec obstination en France le rôle essentiel qu’il a joué dans la chute de l’empire soviétique. Nul ne dit qu’il a été l’artisan de la plus grande révolution au service de la liberté qu’il y ait eu au vingtième siècle.

Au temps où George Walker Bush était Président et devait faire face au déferlement islamique, la France avait l’ami très cher de Saddam Hussein à l’Elysée, Jacques Chirac, et nombre de Français considèrent encore que Jacques Chirac s’est conduit de manière glorieuse en se faisant chef de file du monde arabo-musulman et d’une consternante croisade anti-américaine planétaire.

Les choses se sont calmées quand Barack Hussein Obama est devenu Président, et le fait qu’il soit noir (en réalité métis), très à gauche, très anti-américain, d’origine musulmane et, dès lors, islamophile, a beaucoup compté. Pourquoi aurait-on continué à haïr et mépriser les Etats-Unis en France dès lors qu’il y avait à la Maison-Blanche un homme qui haïssait et méprisait les Etats-Unis ?

Si Hillary Clinton avait continué l’oeuvre sinistre et destructrice de Barack Hussein Obama, elle n’aurait pas suscité de retour de l’anti-américanisme en France.

Lorsqu’il est apparu que Donald Trump avait une chance d’être élu, la haine et le mépris se sont déversés sur lui.

Depuis qu’il a été élu et, surtout, depuis qu’il est à la Maison-Blanche, la haine et le mépris ont atteint une intensité sans précédents.

Ronald Reagan était un idiot (qualificatif qui s’est appliqué aussi à George Walker Bush), Donald Trump a été décrit comme un dégénéré mental. George Walker Bush avait été présenté comme un fasciste et un nazi, bien plus dangereux qu’Hitler lui-même, des qualificatifs identiques sont appliqués à Donald Trump.

Je pense qu’il en sera ainsi tant que Donald Trump sera à la Maison-Blanche et que, quoi qu’il fasse et quoi qu’il dise, ses actions seront ou bien occultées ou bien défigurées de façon à apparaître grotesques, ses paroles seront hideusement déformées.

Les médias et les politiciens français peuvent d’autant plus s’en donner à coeur joie que l’anti-américanisme qui les imprègne désormais imprègne aussi une large partie des médias et des politiciens d’Europe occidentale et, c’est un fait, les journalistes et politiciens de la gauche américaine.

J’ai le sentiment en ces conditions de vivre dans une époque où l’anti-américanisme est triomphant, puisqu’il se retrouve aussi au sein même des Etats-Unis, avec une gauche américaine fangeuse, et qui incite au meurtre.

Je ne doute pas que nombre de gens sur terre savourent ce triomphe.

Je suis de ceux que ce triomphe consterne, quand bien même je pense que ce triomphe, aux Etats-Unis tout au moins, est passager.

Les Etats-Unis ont été, face au nazisme, au fascisme, au communisme, la puissance de la liberté.

Ils sont face au totalitarisme du présent, l’islamisme et l’islamo-gauchisme, la puissance de la liberté encore : en un contexte où l’Europe se couche.

J’ai choisi de vivre aux Etats-Unis pour défendre leur rôle de puissance de la liberté.

Je dois dire que ce que je lis dans la presse française concernant Trump, quel que soit le journal ou le magazine, suscite mon profond dégoût. La France sombre dans la servitude et la désinformation.

Elle n’est plus un pays libre. Elle n’est plus un pays digne.

L’anti-américanisme ne conduit ni vers la liberté, ni vers la dignité.

© Guy Millière.

Adapté d’un article publié sur les4verites.com

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