Scandale ou bavure ? L’ONU traite la France comme Israël

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À l’ONU, pendant les attaques terroristes, les affaires continuent

Le 7 juillet 2023, Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, a fait ce que ses mandants attendaient de lui : il s’est livré à une énième série de critiques à sens unique, contre l’unique objet de leur ressentiment commun, l’État d’Israël.

Ses mandants ? Oui, les principaux sont 95 dictatures plus ou moins dures et 74 démocraties plus ou moins molles, qui votent comme un seul homme quand il s’agit d’isoler la seule démocratie du Moyen-Orient.

Le prétexte, cette fois-ci, était l’opération de représailles que l’État juif avait lancée contre les terroristes de la ville de Jénine, qui s’attaquent quotidiennement à des civils israéliens depuis des semaines.

Monsieur Gutteres a pratiqué le Israel bashing avec la maestria de quelqu’un qui cumule motivation, professionnalisme et entraînement quotidien (depuis le 1er janvier 2017, date de sa nomination) :

« Les frappes aériennes et les opérations terrestres israéliennes dans un camp de réfugiés surpeuplé constituaient les pires violences en Cisjordanie depuis de nombreuses années, avec un impact significatif sur les civils ».

Comme on était vendredi et que c’est le jour de repos dans les États musulmans, il en a rajouté une couche :

« Le recours aux frappes aériennes est incompatible avec la conduite d’opérations de maintien de l’ordreEn tant que puissance occupante, Israël a la responsabilité de veiller à ce que la population civile soit protégée contre tous les actes de violence (ONU Genève). »

Ping pong

L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies, Gilad Erdan a, lui aussi, fait son travail : il a jugé les remarques onusiennes « honteuses, farfelues et complètement détachées de la réalité ».

De fait, le camp de réfugiés de Jénine s’est développé en une ville de 15.000 habitants, située dans une zone entièrement sous administration de l’Autorité palestinienne. Les Palestiniens sont donc « réfugiés » sur leur propre territoire, administré par un Président qu’ils ont élu pour quatre ans, il y en a bientôt vingt (2005) et Israël n’en est donc pas la « puissance occupante ».

Jénine constitue un foyer de terrorisme, dont les milices utilisent de façon routinière des ambulances pour transporter armes et combattants, ce qui est absolument interdit par la Convention de Genève. Mais Monsieur Gutteres a autre chose à faire que de lire la Convention de Genève, ville qui, par un hasard facétieux, héberge l’Office de l’ONU en son Palais des Nations.

Si vous croyez que c’est facile de trouver chaque semaine des nouvelles raisons d’accabler Israël, allez l’aider, au lieu de faire des remarques désobligeantes !

M. Erdan a répondu dans un tweet que l’opération israélienne « avait uniquement pour but de combattre le mortel terrorisme palestinien, qui vise les civils israéliens. »

Il n’a pas compris que c’est précisément cette gêne que lui reproche l’Organisation des nations ennemies de l’État juif, ou il fait semblant ? Il a fait remarquer au Secrétaire général que nombre de Palestiniens se retrouvaient SDF du fait que

les terroristes avaient transformé les habitations, « les hôpitaux et les écoles, en caches d’armes et en centres de commandement pour leurs activités terroristes. »

C’est tout aussi interdit par la susnommée convention, aussi le reprocher à ceux qui sont du côté des canons est faire preuve de mauvais goût :

« Blâmer Israël pour ces actes palestiniens impitoyables ne fait qu’inciter les terroristes à continuer d’utiliser des zones peuplées pour leurs opérations armées. »

Ben oui, en effet, c’est le but du jeu !

Inutile d’espérer que le Secrétaire général de l’ONU lira les Conventions et ouvrira les yeux sur la situation. En revanche, on suggère au représentant israélien de relire la règle du jeu en question : il y a une loi pour 192 des 193 États-membres de l’ONU, mais manque de bol, Israël est le 193e, celui à qui le droit commun ne s’applique pas !

« Je demande au Secrétaire général de revenir sur ses propos et de condamner clairement le terrorisme palestinien contre les civils, et l’utilisation d’autres Palestiniens comme ‘boucliers humains’, plutôt que de dénoncer l’État démocratique d’Israël pour s’être défendu face au terrorisme » a-t-il insisté. Décidément, il rêve !

L’ONU ne sait pas compter jusqu’à 1

Elle a fait subir à la France le traitement qui est strictement réservé à Israël. Pendant les émeutes hexagonales, son CERD (Comité pour l’élimination de la discrimination raciale) a dénoncé « l’usage excessif de la force par les forces de l’ordre ».

Cette formule n’avait, jusqu’à présent été utilisée qu’à l’encontre de l’État juif dans de multiples Résolutions… chaque fois votées par la France les yeux fermés.

Le CERD a aussi exigé que le gouvernement français adopte « une législation qui définisse et interdise le profilage racial ».

Retranché dans la position où, d’habitude, c’était lui qui acculait le représentant israélien, le ministère des Affaires étrangères tricolore a envoyé promener l’ONU : « toute mesure de profilage ethnique par les forces de l’ordre est interdite en France ! »

Et d’ajouter que « les forces de l’ordre sont soumises en France à un niveau de contrôle interne, externe et judiciaire tel que peu de pays en connaissent. » Mmmmoui… C’est vrai, mais il y a un pays où les contraintes sont encore plus drastiques et c’est, et c’est ? C’est Israël, mais oui, ch’est bien chûr !

Dans la rubrique HQSMDLC (hôpital qui se moque de la charité)…

… la France aimerait que le CERD fasse « preuve de davantage de discernement et de mesure dans ses propos, dont elle regrette le caractère partial et approximatif » et elle fait genre qu’elle a pas compris « l’absence de solidarité et de compassion à l’égard des élus ou représentants d’institutions françaises ayant fait l’objet d’attaques […] ainsi qu’à l’égard des 800 policiers, gendarmes et sapeurs-pompiers blessés (i24News). »

La solidarité et la compassion que le ministre français réclame, il ne les a jamais manifestées vis-à-vis des civils israéliens victimes de terrorisme, mais uniquement vis-à-vis de leurs agresseurs.

Il est assez savoureux que « le Machin » gaullien lui ait servi la même potion qu’aux Juifs. Lui qui croyait que l’injustice n’était en vente qu’au rayon casher, il vient peut-être de comprendre ce que veut dire « solidarité ». C’est un mot qu’il n’employait, jusqu’à présent, qu’au sens figuré.

Bah, un moment de compassion est vite passé, demain il pourra recommencer à voter des résolutions honteuses, farfelues et complètement détachées de la réalité !

Liliane MessikaMABATIM.INFO

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