Amnesty International dans le collimateur de l’autorité fiscale israélienne

0
33

Par LPH INFO

Sur instruction du ministre des Finances, Betsalel Smotrich, l’autorité fiscale israélienne examine la possibilité d’annuler les déductions fiscales des dons dont jouit la branche israélienne de l’ONG Amnesty International.

Cette démarche a été enclenchée parce que l’ONG appelle au boycott d’Israël et transgresse ainsi la loi sur le boycott. Cette loi confère au ministre des Finances, après consultation du ministre de la Justice et de la commission des lois, l’autorité de retirer à toute organisation qui appelle au boycott d’Israël, les avantages fiscaux dont elle bénéficie par rapport aux dons qu’elle reçoit.

La branche israélienne d’Amnesty International se défend en arguant du fait qu’elle agit sur le territoire israélien et ne peut donc pas appeler à boycotter Israël. Mais au sein de l’autorité fiscale, on considère qu’il est impossible de dissocier l’antenne israélienne de l’organisation elle-même, qui partout dans le monde, appelle à ce boycott et oeuvre à déligitimer Israël.

Les autorités israéliennes se fondent notamment sur un rapport d’Amnesty International publié en 2022, dans lequel l’ONG accusait Israël de crimes de guerre, d’être un Etat d’apartheid et appelait à un embargo sur les armes livrées à Israël.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré suite à ce rapport que sous la direction de sa secrétaire générale, Agnès Callamard, l’organisation se sert de son image d’ONG de défense des droits de l’homme soi-disant objective ”pour jouer le rôle de moteur au regard des accusations d’Israël d’être un Etat d’apartheid et constitue ainsi une ”source reconnue” pour des acteurs institutionnels, des partis politiques et des organismes de boycott et de délégitimation”.

En outre, la directrice générale d’Amnesty International, Molly Malekar, a appelé à un boycott mondial de la Judée-Samarie en 2020: ”Il ne faut pas se contenter de condamner depuis des années les colonies, il faut aussi interdire de commercer de de mener toute activité économique qui apporterait du carburant à l’entreprise de colonisation et à son développement”.
L’autorité fiscale demande également à Amnesty International en Israël de détailler ses activités éducatives pour lesquelles elle bénéficie aussi d’avantages fiscaux.

 

Aucun commentaire

Laisser un commentaire