Le Hamas envoie des enfants appeler l’Égypte à l’aide

14 janvier 2024

La vidéo qui émeut le monde arabe : les Gazaouis appellent l’Égypte à déclencher une guerre contre Israël

Dans un nouveau document diffusé ce matin sur les réseaux sociaux palestiniens, des enfants gazaouis sont filmés debout près de la barrière frontalière entre la bande de Gaza et l’Égypte, appelant les soldats égyptiens stationnés là-bas à combattre Israël.

Dans la vidéo, on peut entendre les enfants de Gaza crier : « Ô Egypte, avance pour l’amour de D’. »

Le Wall Street Journal américain a rapporté que les dirigeants israéliens, y compris le Premier ministre Netanyahu, ont déclaré qu’Israël devait contrôler la zone frontalière entre l’Égypte et Gaza, que l’armée israélienne appelle le « corridor de Philadelphie », afin d’empêcher le Hamas de faire entrer clandestinement des armes dans la bande de Gaza. Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a répondu en déclarant que « l’Égypte contrôle entièrement la frontière avec Gaza et a la capacité de la sécuriser. Toutes les questions liées à la frontière s’inscrivent dans le cadre des accords de sécurité et juridiques entre les pays. Sur le sujet sera soigneusement examiné et la réponse se fera par des prises de position publiques. »

L’opération israélienne visant à prendre le contrôle de l’axe de Philadelphie comprendra probablement le retrait des responsables palestiniens d’un point de passage central et le stationnement des forces israéliennes le long d’un terrain allant du sud-est de Gaza, qui borde à la fois Israël et l’Égypte, vers la mer Méditerranée, ont indiqué les responsables.

Du point de vue d’Israël, la restauration de la zone frontalière constituera un coup stratégique contre le Hamas. Cela permettra à Israël de bloquer les tunnels du Hamas dans la région, de limiter le flux de ses armes, d’empêcher ses combattants de s’échapper de la bande de Gaza et de supprimer tout contrôle du groupe sur le point de passage. Pour les Palestiniens, cela restaurera un symbole de la souveraineté palestinienne. Cette prise de contrôle pourrait également ouvrir la porte au maintien à long terme du contrôle israélien de la frontière après la guerre et modifier l’accord de sécurité avec Gaza qui existe depuis près de deux décennies.

L’Égypte craint qu’une opération israélienne ne viole les termes de l’accord de paix de 1979 entre les deux pays, qui limite le nombre de soldats que les deux pays peuvent stationner près des frontières de la région. Une opération militaire israélienne risque aussi de causer accidentellement des dégâts à l’intérieur du territoire égyptien. Les responsables israéliens affirment qu’ils s’efforcent de répondre à ces préoccupations en coordonnant leurs plans d’invasion du côté de Gaza avec l’Égypte.

Le système de sécurité israélien n’a pas donné son accord définitif pour l’opération le long de la frontière et le moment de toute action dépendra des négociations avec le gouvernement égyptien, qui tente de négocier un nouvel accord pour la libération des otages israéliens détenus par le Hamas. Une attaque dans la zone pourrait compliquer militairement la situation en raison de la présence de plus d’un million de citoyens palestiniens qui ont fui le reste de la bande et se sont concentrés dans la zone.

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