Les menaces de la CIJ boostent la popularité de Netanyahou

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Bénéfice politique inattendu pour Netanyahou malgré les poursuites

D’après un récent sondage réalisé par la chaîne Réseau B, le Likoud, le parti au pouvoir dirigé par Benjamin Netanyahou, connaîtrait une envolée surprenante des intentions de vote en sa faveur. Malgré les récentes inculpations visant le Premier ministre pour « corruption », le Likoud obtiendrait 22 sièges à la Knesset, soit son meilleur score depuis l’attentat perpétré par le Hamas le 7 octobre dernier.

Cette poussée inattendue permettrait au Likoud de réduire l’écart avec la coalition menée par Benny Gantz, qui arriverait en tête avec 29 sièges selon ce sondage. Ce regain de popularité du parti au pouvoir survient dans un contexte politique tendu, marqué par les poursuites contre Netanyahou pour corruption, fraude et abus de confiance.

Parmi les autres formations, Yesh Atid obtiendrait 16 sièges, tandis qu’Israël Beitenou et les partis orthodoxes ramasseraient chacun 10 sièges. Le parti d’extrême droite Otzma Yehudit, dirigé par Ben Gvir, risquerait la surprise avec 9 élus. Les partis arabes Hadash-Taal et Raam obtiendraient respectivement 5 et 4 sièges.

Fait notable, ce sondage accréditait l’idée d’un avantage renouvelé pour le bloc de droite mené par Netanyahou, avec 52 sièges potentiels contre 63 pour le bloc centriste et de gauche précédemment au pouvoir (avec les arabes…).

Alors que les prochaines élections législatives israéliennes ne sont pas attendues avant octobre 2025, ce regain de vitalité électorale du Likoud, en dépit des ennuis judiciaires de son leader, pourrait rebattre les cartes du jeu politique national. Cependant, cette remontée dans les sondages semble paradoxalement liée aux menaces récentes de la Cour pénale internationale de lancer des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahou.

En effet, pour une partie de l’électorat israélien, ces poursuites judiciaires seraient la reconnaissance des efforts inlassables du Premier ministre dans la lutte contre les groupes terroristes comme le Hamas. Sa fermeté assumée face aux pressions des dirigeants américains et européens serait également saluée par les partisans de Netanyahou, y voyant un bras de fer défendant les intérêts vitaux d’Israël sur la scène internationale.

Ainsi, loin d’affaiblir le principal parti de la droite nationale, les menaces de la CPI semblent au contraire resserrer les rangs autour du Premier ministre sortant, dont l’image de pourfendeur des menaces extérieures ressort renforcée. Une dynamique à suivre de près dans la perspective des prochaines élections législatives en 2025.

Jforum.fr

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